(ou l’art d’apprivoiser l’insomnie pour mieux dormir)
Il y a mille façons de lutter contre le sommeil… et une seule de le laisser venir.
Car vouloir dormir, c’est déjà s’éloigner du sommeil.
Penser au sommeil, c’est comme essayer de toucher l’œil d’un escargot : plus on s’en approche, plus il se rétracte dans sa coquille.
Le sommeil est un état émergent, indépendant de toute volonté.
Il ne se provoque pas, il s’invite.
Et c’est précisément quand on lui court après qu’il nous échappe.
1. Penser à dormir très fort
Rien de plus efficace pour ne pas dormir que de se répéter : il faut que je dorme.
Plus l’idée s’impose, plus le mental s’agite, plus le corps reste en alerte.
Le sommeil n’aime pas la contrainte, encore moins la pression.
À force de vouloir dormir, on se tient éveillé — lucide, tendu, les yeux grands ouverts.
C’est un peu comme attendre un invité qui ne viendra jamais tant qu’on reste à la fenêtre.
2. Penser aux conséquences du non-sommeil
Autre méthode redoutable : imaginer tout ce qui ira de travers demain.
La fatigue, le manque de concentration, la mauvaise humeur, le visage tiré…
Plus on anticipe les effets du manque de sommeil, plus on les amplifie.
Et voilà que l’angoisse prend la place du repos.
Le sommeil, lui, préfère qu’on l’oublie.
3. Compter les heures de sommeil
Rien de plus certain pour saboter une nuit que de calculer ce qu’il en reste.
Il est minuit, si je dors maintenant, j’aurai sept heures. Il est une heure, six heures. Deux heures, cinq…
Ce petit compte mental est l’ennemi absolu du lâcher-prise.
Le sommeil n’est pas une affaire d’horloge.
Dormir huit heures d’affilée, chaque nuit, n’est pas un gage de bonne santé — c’est un mythe.
Il y a des nuits plus courtes et d’autres plus longues, des sommeils légers et des sommeils profonds, des veilles fécondes et des repos réparateurs.
Vouloir contrôler le sommeil, c’est déjà le perdre.
4. Ignorer toutes les règles d’hygiène
Enfin, pour entretenir l’insomnie, rien de plus simple : ne changez surtout rien.
Continuez à boire un café après le dîner, à dîner tard, à faire défiler votre fil d’actualités au moment de vous coucher. Laissez les écrans vous éclairer comme un soleil de minuit, et le sommeil se tiendra prudemment à distance.
Mais parfois, sans qu’on le décide vraiment, un soir vient où l’on en a assez de lutter.
On éteint tout, on respire, on écoute le silence.
On cesse d’attendre le sommeil comme une promesse à tenir.
Et c’est souvent à ce moment-là, quand plus rien n’est exigé, qu’il revient doucement, sans prévenir.
Retrouver un sommeil naturel avec les formations Soft
Apprendre à tolérer les insomnies, c’est justement cela : cesser de se battre contre la nuit.
Le sommeil ne se commande pas, il s’apprivoise.
Et plus on apprend à vivre sereinement les nuits agitées, plus on retrouve, paradoxalement, le chemin du repos.
La formation Sommeil au naturel, proposée par Soft les 1er et 2 novembre à Balma, s’adresse à celles et ceux qui souhaitent mieux comprendre les mécanismes du sommeil et découvrir des méthodes simples et naturelles pour l’améliorer.
Deux journées pour explorer le lien entre corps, relaxation, respiration et récupération, et renouer avec un sommeil apaisé.