
Découvrir la sophrologie : le troisième degré
Comme Taisen Deshimaru qui nous invite à « simplement s’asseoir, sans rien chercher », la sophrologie nous invite au 3e degré à entrer dans un espace de méditation.
S’asseoir. Respirer. Être là.
La méditation ne demande rien. Elle n’attend pas qu’on la réussisse. Elle nous ramène doucement à ce qui précède l’agitation : un espace de calme, de silence et d’écoute.
Dans le troisième degré de la sophrologie, cette expérience devient centrale. Après avoir exploré le corps au premier degré, puis l’esprit au second, il s’agit maintenant de vivre leur rencontre. Non plus deux parties distinctes de nous-mêmes, mais une seule présence, stable et unifiée.
Ce n’est pas un concept, mais une expérience à vivre. Dans la juste posture, dans la respiration, dans l'équilibre et dans le silence qui s’installe. Peu à peu, tout se dépose, la conscience s’élargit.
Le degré de la méditation : être plutôt que faire
Le troisième degré est le degré de la méditation. Non pas une méditation abstraite ou mystique, mais une présence incarnée, vécue à travers le corps.
On s’assoit, les mains posées sur le hara, la respiration descend lentement vers le bas-ventre, la colonne s’étire.
Rien à faire, sinon être présent à ce qui est là.
Dans cette immobilité vivante, le mouvement se fait intérieur.
Les pensées ralentissent, la respiration devient plus subtile, et la conscience retrouve sa clarté naturelle. Ce n’est plus le corps d’un côté et l’esprit de l’autre, mais un seul être qui respire, ressent, écoute. Le silence qui s’installe n’est pas vide : il est plein de vie. Il devient le lieu d’un dialogue silencieux, celui de la conscience qui se découvre dans sa totalité.
Retrouver le regard d’enfant
La sophrologie ne cherche pas à “réparer” l’enfance ni à réveiller un “enfant intérieur”. Elle propose de retrouver le regard d’enfant, celui qui découvre le monde avec la magie de la première fois, qui voit sans analyser, qui s’émerveille sans raison.
Par les techniques de prétérisation, nous revisitons les moments de notre histoire où ce lien naturel entre le corps et l’esprit existait déjà, dans la petite enfance, ou même avant les mots.
Ces instants de pure présence ne sont pas perdus. Ils demeurent inscrits dans la mémoire du corps, disponibles à tout moment.
Revivre ces sensations, ces émotions premières, ce n’est pas revenir en arrière. C’est réactualiser une qualité d’être : la simplicité, la disponibilité, la confiance.
Un état où le mental s’efface, et où la vie peut à nouveau circuler librement.
L’expérience avant les mots
Ressentir la rencontre du corps et de l’esprit ne peut s’expliquer. Comme l’amour, cela se vit. Et toute tentative d’explication en affaiblit la portée. Les mots sont utiles pour transmettre, mais ils ne peuvent traduire la profondeur de ce qui se vit intérieurement.
Lorsqu’on médite, il n’y a rien à comprendre, rien à atteindre. On entre simplement dans l’expérience, dans le moment présent, dans la qualité du silence. Un silence habité, vibrant, dans lequel la conscience s’éveille à elle-même.
Réactualiser la paix intérieure
À travers la méditation, la sophrologie nous apprend à retrouver un centre, un lieu d’équilibre d’où l’on peut observer le monde sans se perdre en lui.
Ce lieu n’est pas ailleurs : il est là, dans le corps vivant, dans le souffle conscient, dans la présence à soi.
Peu à peu, les tensions se relâchent, les pensées s’espacent. La vie reprend son rythme naturel. Le calme ne se fabrique pas : il se révèle, comme un ciel qui se dégage après la pluie.
Le troisième degré nous apprend à accueillir ce mouvement intérieur, à reconnaître que la paix ne dépend pas des circonstances, mais de la qualité de notre présence.
Se former à la sophrologie
La formation de sophrologue proposée par Soft permet d’explorer cette expérience dans toutes ses dimensions.
Chaque degré révèle une facette de la conscience : le corps au premier, l’esprit au second, l’unité au troisième, les valeurs au quatrième.
Ce parcours progressif relie la pratique à la vie, et la théorie à l’expérience.
La prochaine session week-end débutera le 17 janvier à Balma, dans un groupe à taille humaine favorisant la mise en pratique et la transformation personnelle.
La session d’octobre est déjà complète, reflet de l’élan croissant pour une approche vivante, ancrée et profondément humaine de la sophrologie.
Laurence, octobre 2025
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